La capsulite rétractile est une maladie articulaire de l'épaule longue et invalidante.
Même si elle considérée comme bénigne car elle n'engage pas le pronostic vital et qu'elle évolue naturellement vers la rémission, elle n'en reste pas moins une pathologie handicapante pour la personne atteinte.
Les causes de la forme primitive de la maladie sont inconnues (pathologie idiopathique) mais un choc psychologique peut-il être à l'origine de la capsulite ?
La capsulite : de quoi s'agit-il ?
La capsulite rétractile de l'épaule est une maladie articulaire caractérisée par un enraidissement de l'articulation scapulo-humérale, provoquant douleurs continuelles et limitation de l'amplitude des mouvements.
La capsule articulaire de l'articulation scapulo-humérale s'épaissit et se rétracte pour des raisons le plus souvent inconnues.
La personne atteinte souffre, et ne peut plus mobiliser son épaule. Elle positionne instinctivement son bras dans une position qui la soulage : bras et avant bras collé aux côtes, coude plié. (adduction, rotation interne)
La capsulite passe par différentes phases d'évolution présentant des symptômes un peu différents, mais évolue lentement sur plusieurs mois, parfois plusieurs années.
Le mode de fonctionnement de la capsulite est lui même mystérieux et ne fait pas consensus au sein de la communauté médicale et scientifique.
Certains auteurs penchent pour une forme clinique de l'algodystrophie (SDRC impliquant un dérèglement du système nerveux et du système immunitaire) et d'autres, un trouble du métabolisme du tissu conjonctif s'apparentant à la maladie de Dupuytren.
Aucune de ses 2 théories n'explique complètement le phénomène car :
La théorie de Leriche qui explique le SDRC (Syndrome Douloureux Régional Complexe) comporte une phase chaude avec un gonflement du membre une rougeur et une chaleur, ce qui n'est pas le cas dans la capsulite.
La maladie de Dupuytren ne comporte pas de phase inflammatoire et douloureuse : il s'agit seulement d'un épaississement et d'une rétraction, alors que la capsulite commence par une phase douloureuse et inflammatoire assez longue.
Il semblerait donc qu'il s'agisse d'un processus mêlant ces deux théories physiopathologiques.
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La capsulite une maladie multifactorielle
Si la capsulite est une maladie encore mal comprise : une constatation demeure, de nombreux facteurs peuvent influencer son apparition.
A la lumière des principes de psycho-neuro-endocrino-immunologie, il semble intéressant d’envisager certaines possibilités de liens de corrélation entre les théories officielles et la prise en compte du contexte de vie du sujet, dans le but d’établir une prise en charge intégrative.
Ainsi, tout ce qui peut influencer négativement le système nerveux, le système immunitaire et le métabolisme du tissu conjonctif doit être pris en compte, y compris l'éventualité d'un choc psychologique.
Parmi ces facteurs favorisant l'apparition et le développement de la maladie, on peut envisager :
La présence d'une maladie favorisante (diabète, trouble thyroïdien, maladie de Parkinson, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde)
L'état de stress global
L'accumulation de déchets dans les tissus
La déshydratation modérée chronique
Le déficit micronutritionnel
Le déséquilibre acido-basique
Le déséquilibre du microbiote intestinal
La perméabilité intestinale
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Le stress, le système immunitaire, le système nerveux et le métabolisme du tissu conjonctif dans la capsulite
Une constatation a été faite dans de nombreux cas de capsulite même si elle n’est pas validée scientifiquement : la personne se trouve la plupart du temps dans un contexte émotionnel de baisse de moral, de dépression, ou présente un profil anxieux voire une labilité neurovégétative, pouvant aller jusqu’à l’hystérie.
A l’évidence, dans chacune de ces situations, on peut admettre que la personne se trouve dans un état de stress chronique important : que ce soit parce qu’il s’agit d’un trait de caractère (personnalité anxieuse), ou parce que le sujet se trouve dans un contexte émotionnel stressant dû à des évènements extérieurs.
Ainsi, l’individu se trouve en état de surexcitation du système nerveux sympathique (système nerveux autonome responsable de la réaction de stress) et l’axe corticotrope est constamment activé sur le moyen, voire le long terme.
Les hormones et neuromédiateurs du stress sont constamment sécrétés, ce qui n'est pas sans conséquence.
Cette excitation du système nerveux sympathique et du système nerveux endocrinien permanente aboutissant à un épuisement général du système, il est envisageable qu’elle ait un lien de corrélation avec la dystrophie sympathique réflexe abordée dans la théorie de Leriche (qui explique le fonctionnement de l'algodystrophie)
Une autre constatation intéressante est qu’une hausse de la sécrétion d’ACTH, (hormone hypophysaire qui constitue le point de départ de l’activation de l’axe corticotrope du stress) augmente de fait, l’expression de TIMP1 dans les cellules du cortex surrénal (1).
Partant du principe que l’hormone est circulante et qu’elle peut également se retrouver au sein de la Matrice extracellulaire capsulaire, cette observation pourrait être mise en corrélation avec le mécanisme de fibrose tissulaire par inhibition de l’expression des metalloprotéases dans la capsule articulaire : ceci expliquerait l'épaississement de la capsule et sa fibrose par développement anarchique du tissu.
Autrement dit : le stress peut influencer négativement à la fois le système nerveux, et le métabolisme du tissu conjonctif (tous deux en cause dans le fonctionnement de la capsulite rétractile)
Le choc psychologique et la capsulite
A l'évidence, le choc psychologique est un facteur de stress important :
Stress aigu au moment de l'évènement
Stress chronique par la suite, tant que l'évènement n'est pas psychologiquement dépassé et accepté, et que la personne continue de ruminer consciemment ou inconsciemment l'évènement.
Il est à noter un paramètre important : même si certains évènements sont considérés comme des chocs psychologiques de façon universelle, car tout un chacun le vivrait de cette façon, d'autres le sont moins.
Ceci fait entrer en compte la notion de subjectivité : chaque personne est différente et ce qui peut être vécu comme un choc émotionnel pour une personne, peut ne pas l'être pour une autre. La nature du choc psychologique n'est donc pas le seul paramètre.
En conclusion :
Si un choc psychologique peut servir de déclencheur à l'apparition d'une capsulite rétractile inexpliquée, il n'est pas le seul paramètre à prendre en compte.
C'est la survenue d'un choc psychologique sur un terrain déjà fragilisé à d'autres niveaux :
Mauvaise qualité des tissus dus à une mauvaise évacuation des déchets
Hydratation insuffisante induisant une mauvaise évacuation des acides
Une balance acido-basique déséquilibrée favorisant les phénomènes inflammatoires exacerbés
Un microbiote intestinal déséquilibré impliquant un impact sur le système psychologique et le système immunitaire
Une micronutrition insuffisante en quantité et en qualité empêchant la formation d'un tissu conjonctif de qualité
D'autres facteurs environnementaux divers influençant négativement sur le système nerveux, le système immunitaire et le métabolisme des tissus (sommeil, diététique délétère ...)
Le choc psychologique semble déclencheur sur un terrain fragile.
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(1) ACTH induces TIMP-1 expression and inhibits collagenase in adrenal cortex cells, Moshe Reichensteina, Reuven Reichb, JeanGuy LeHouxc, Israel Hanukoglua, Molecular and Cellular Endocrinology Volume 215, Issues 1–2, 27 February 2004, Pages 109–11
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